Tesla mise gros sur son Cybercab pour inverser la tendance

21 Juin Tesla mise gros sur son Cybercab pour inverser la tendance

Visuel de présentation du Cybercab de Tesla

Ce dimanche, Tesla lance enfin à Austin (Texas) son robotaxi autonome, le Cybercab, après plusieurs retards. Ce véhicule sans chauffeur, ni volant ni pédales, représente un tournant majeur pour la firme d’Elon Musk, qui traverse une période délicate. L’autorité texane a demandé à Tesla de retarder le lancement pour des raisons de sécurité, mais n’a pas le pouvoir de l’interdire, faute de cadre légal fédéral. Le véhicule ne circulera donc que dans des zones très limitées et surveillées.

Pour Tesla, l’enjeu est considérable : regagner la confiance des investisseurs et relancer une dynamique positive, alors que les ventes baissent et que l’action a chuté de 27 % depuis le début de l’année. Malgré des baisses de prix allant jusqu’à 25 % sur douze mois aux États-Unis, le constructeur peine à séduire, notamment après l’abandon du projet de voiture à 25 000 dollars.

Le Cybercab repose sur l’intelligence artificielle et l’apprentissage autonome en conditions urbaines, mais Tesla n’a pas encore obtenu d’homologation fédérale pour une circulation totalement autonome. À ce jour, des concurrents comme Waymo (Alphabet) ou Cruise (General Motors) ont pris de l’avance avec des expérimentations à grande échelle à San Francisco, Los Angeles et Phoenix.

Elon Musk n’a donné aucun chiffre officiel sur le lancement, mais ambitionne de produire 50 000 Cybercabs par an d’ici 2027. Le modèle présenté, sans volant ni pédales, fonctionnerait sur une nouvelle plateforme de propulsion, mais selon certaines sources, il serait limité à 30 km/h et cantonné aux pistes cyclables, ce qui interroge sur sa maturité technologique.

Ce lancement pourrait donc marquer un tournant stratégique — ou un revers de plus — pour Tesla, qui mise tout sur ce projet pour rester dans la course de la mobilité autonome, malgré un scepticisme croissant des marchés.