Le taxi volant devient réalité (et il vient de Chine)

14 Juin Le taxi volant devient réalité (et il vient de Chine)

La start-up chinoise EHang a décroché une licence de vol et nous a embarqués dans son aéronef sans pilote. Décoiffant et prometteur.

Le taxi Volant EHang offre une expérience de vol unique. LP/Damien Licata

Le contenu qui suit est une synthèse de l’article du Parisien dont vous pouvez lire l’intégralité ici.

 

Le rêve des drones-taxis devient réalité

Longtemps cantonné aux prototypes, le drone de transport entame son envol commercial en 2025. Loin des taxis volants de science-fiction, le modèle actuel ressemble à un imposant drone électrique. Si les JO de Paris 2024 n’ont pas vu ces engins dans le ciel, ceux de Los Angeles 2028 pourraient les accueillir, sous réserve de certification.

C’est en Chine qu’un pas décisif a été franchi. La start-up EHang a lancé le premier drone autonome certifié au monde : l’EH216-S, sans pilote, pour deux passagers. Résultat de dix ans de développement et de milliers d’essais, il s’impose là où les européens Lilium et Volocopter ont échoué, faute d’autorisation de vol. D’autres, comme Joby Aviation (États-Unis), restent à l’étape des démonstrations.

À Guangzhou, EHang organise ses essais dans des conditions météo très précises. Le vol nécessite une accalmie de 20 minutes entre deux averses. L’appareil, entièrement automatisé, impressionne par sa taille et son cockpit inspiré d’un hélicoptère, mais sans commande manuelle. Tout est géré par les logiciels et des ingénieurs au sol.

Proposé à 400 000 €, l’EH216-S symbolise l’ambition technologique chinoise. Il bénéficie d’un soutien gouvernemental et d’une promotion internationale. Son vol, silencieux et stable, évite les secousses des hélicoptères. Même en conditions humides et chaudes, le sentiment de sécurité reste fort.

Pour l’heure, seuls des vols sans passagers sont autorisés en zones urbaines. L’objectif reste de connecter aéroports et centres-villes, en évitant les embouteillages. EHang ne compte pas exploiter directement les drones, mais les fournir à des entreprises de transport ou tourisme haut de gamme. En 2025, 400 unités devraient être livrées, notamment à Dubaï, en Amérique du Sud et en Suisse. Le drone sera exposé au Salon du Bourget, mais sans vol public autorisé.